On pourrait y voir un Penseur de Rodin (penseuse) qui ne pense plus, prostré face aux noirceurs abyssales contemporaines qui dépassent la fiction.
On serait à même de déceler un prisonnier (prisonnière) dont les mains, étrangement jointes, paraissent transpercer le corps et laissent soupçonner quelques entraves.
L’esquisse apparaît comme la fenêtre d’une geôle qui ne laisse que ce corps meurtri, en reflet, comme seule perspective d’évasion et enferme l’individu dans son irrémédiable souffrance. Autant dire que ce corps qui se projette dans son esquisse, que cette esquisse qui se projette dans ce corps, ne laissent, ni à l’un, ni à l’autre, aucune échappatoire.
Bégaiement entre l’esquisse et la représentation finale, mais aussi écart entre deux représentations. De cet ’entre’ - issu de la mise en abîme de la représentation - semble naître un questionnement sur les jonctions et disjonctions entre représentation, réel et fiction.
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1. Real, 9 février 2015, 23:05, par Tonglen
On pourrait y voir un Penseur de Rodin (penseuse) qui ne pense plus, prostré face aux noirceurs abyssales contemporaines qui dépassent la fiction.
On serait à même de déceler un prisonnier (prisonnière) dont les mains, étrangement jointes, paraissent transpercer le corps et laissent soupçonner quelques entraves.
L’esquisse apparaît comme la fenêtre d’une geôle qui ne laisse que ce corps meurtri, en reflet, comme seule perspective d’évasion et enferme l’individu dans son irrémédiable souffrance. Autant dire que ce corps qui se projette dans son esquisse, que cette esquisse qui se projette dans ce corps, ne laissent, ni à l’un, ni à l’autre, aucune échappatoire.
Bégaiement entre l’esquisse et la représentation finale, mais aussi écart entre deux représentations. De cet ’entre’ - issu de la mise en abîme de la représentation - semble naître un questionnement sur les jonctions et disjonctions entre représentation, réel et fiction.
Emouvant lavis.